Il y a deux ans, un professeur a été décapité. Si le nom de Samuel Paty a marqué les mémoires, son combat pour la liberté d’expression a été enterré. Et l’emprise des bigots n’a jamais été aussi prégnante.
Le 16 octobre 2020, en France, un professeur a été décapité. « Dé-ca-pi-té ». Il faut répéter ce mot, inlassablement. Parce que, deux ans après, le constat est terrifiant : les Français, bien sûr, se souviennent de Samuel Paty ; des squares, des rues portent son nom, mais le caractère incommensurable de l’horreur qu’il a vécue a été absorbé par le flux des informations.