PGE : une bouffée d'oxygène devenue un boulet
Le prêt garanti par l'Etat (PGE), dont la plupart des entreprises honorent les échéances depuis le printemps, est devenu une épée de Damoclès pour beaucoup. Il a été conçu pour une crise en V, or les crises se succèdent. Certaines entreprises ne pourront pas rembourser, les autres seront fragilisées par ce boulet qui les empêchera d'investir.
Adulé pendant la crise sanitaire, le prêt garanti par l'Etat (PGE) a été la bouée de secours de centaines de milliers d'entreprises. Plus de la moitié des dirigeants l'ont souscrit en un peu plus de deux ans. Aujourd'hui, il donne des sueurs froides aux patrons de TPE-PME. Depuis le printemps, une majorité des 700.000 bénéficiaires doit commencer à le rembourser. Ayant profité du report d'un an accordé par l'Etat, ils ont désormais quatre ans pour s'acquitter de leur dette. Des mensualités qui commencent à peser de plus en plus lourd dans les comptes, à mesure que la situation économique se dégrade.
Disponible jusqu'en juin 2022, ce prêt exceptionnel « à la française », couvert jusqu'à 90 % par l'Etat, et pouvant aller jusqu'à 25 % du chiffre d'affaires, a permis à de nombreuses entreprises de tenir le choc. « C'est un outil fantastique, mais il a été conçu pour 'une crise en V' », résume la dirigeante d'une petite entreprise de cosmétiques.
Ce contenu est réservé aux abonnés