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L'accord de Nouméa entraîne une restructuration des forces politiques en Nouvelle-Calédonie

Près d'un mois après la signature, par Lionel Jospin, de l'accord de Nouméa, des dissidences au Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) et à Une Nouvelle-Calédonie pour tous ont provoqué la création de nouveaux partis. Les principaux protagonistes, le FLNKS et le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR), multiplient les réunions d'explication, alors que la population est soulagée.

Par FRANCK MADOEUF

Publié le 03 juin 1998 à 00h00, modifié le 03 juin 1998 à 00h00

Temps de Lecture 3 min.

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L'accord de Nouméa sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie entraîne une certaine restructuration des forces politiques du territoire. Des dissidents du FLNKS ont ainsi créé, samedi 30 mai, un nouveau parti : la Fédération des comités de coordination des indépendantistes (FCCI). Il est présidé par Raphaël Mapou, un ancien dirigeant du Parti de libération kanak. François Burck, ex-président de l'Union calédoniennne (UC), principale composante du FLNKS, et Léopold Jorédié, président FLNKS de la province Nord, sont aussi au nombre de ses dirigeants. Leur dissidence a, en fait, commencé en décembre 1997, lorsqu'ils reprochaient au FLNKS d'obtenir un accord sur le nickel avant d'ouvrir les négociations politiques avec le gouvernement. Leurs anciens amis les accusent d'être des « marionnettes » du RPCR, le mouvement anti-indépendantiste.

Une dissidence a également frappé Une Nouvelle-Calédonie pour tous, un parti fondé en 1995 par Didier Leroux pour « proposer une alternative non indépendantiste à la toute-puissance » du RPCR. Trois de ses six élus ont officialisé, le 29 mai, la création d'un nouveau parti, baptisé Renouveau, en justifiant leur scission par « le manque de démocratie » à l'intérieur du mouvement de M. Leroux.

SOULAGEMENT

Mais depuis la visite, les 4 et 5 mai, de Lionel Jospin, en Nouvelle-Calédonie, le soulagement prévaut dans la population. Chacun de leur côté, RPCR et FLNKS multiplient les réunions d'explication. « Emancipation ne veut pas dire indépendance. Les vingt ans à venir ne sont pas une période transitoire vers l'indépendance, puisque vous, électeurs calédoniens, serez appelés à vous prononcer à la fin de ce délai », rappellent ainsi les députés (RPR) Jacques Lafleur et Pierre Frogier. Les indépendantistes insistent sur le caractère irréversible de ce transfert et sur l'importance du préambule de l'accord, qui reconnaît le « fait colonial » et « replace le Kanak au centre du dispositif ». La lecture de l'accord est, bien sûr, différente de celle qu'en fait le RPCR. Le FLNKS promet « l'indépendance kanake socialiste » au bout de quinze ans et explique que « la reconnaissance d'une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie » en constitue la première étape.

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