Legault promet 100 millions $ aux parents d’enfants handicapés
SAINT-LAZARE | Lors d’un arrêt au domicile de la candidate de la CAQ dans Soulanges, Marilyne Picard, François Legault s’est engagé à allonger 100 millions $ sur quatre ans pour créer 500 places dans les centres de répit pour enfants mineurs ou majeurs en situation de handicap.
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Événement plutôt inhabituel pendant une campagne électorale, la caravane du chef caquiste s’est rendue devant la résidence d’une de ses candidates, qui, dans ce cas-ci, est aussi la mère de Dylane, une enfant lourdement handicapée âgée de 10 ans.
C’est d’ailleurs tout le sens de l’engagement politique de Marilyne Picard, qui a été élue pour la première fois en 2018.
Accompagné du candidat caquiste de Taillon, ministre sortant et ancien neuropédiatre de Sainte-Justine, Lionel Carmant, François Legault a d’abord eu droit à une rencontre avec la petite Dylane aux côtés de son grand frère Émile, qui prenait soin d’elle au deuxième étage de la maison familiale entièrement adaptée. Mme Picard a profité du moment pour démontrer à son chef tout ce qu’implique la préparation des bagages de sa fille, lorsque celle-ci doit se rendre en maison de répit.
40 000 enfants
Visiblement ému au terme de sa visite, le chef caquiste a rappelé en point de presse que près de 40 000 familles au Québec vivent une réalité similaire à celle de Marilyne Picard.
François Legault a promis, si les Québécois lui confient un second mandat, d’investir 25 millions par année pendant quatre ans pour ajouter 500 nouvelles places dans les maisons de répit pour enfant handicapé d’âge mineur ou majeur. Ces dernières permettent aux enfants de recevoir des soins spécialisés à l’extérieur de leur résidence, permettant entre-temps à la famille de souffler pendant son séjour.
«Vous le voyez, c’est nécessaire, c’est essentiel. Parce que les familles, puis pas juste les parents, on le voit, les frères, les sœurs, ont besoin d’aide, a insisté M. Legault. C’est presque un don de soi quand on a un enfant qui est lourdement handicapé. Ce sont des sacrifices sur une vie normale.»
La candidate caquiste Marilyne Picard a qualifié l’engagement pris par son chef devant chez elle de «grande victoire» sur le plan personnel.
«C’est sûr que le répit, c’est majeur pour les familles d’enfants lourdement handicapés, a-t-elle témoigné. Je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui vont être très contentes cet engagement-là aujourd’hui.»
Une pointe envers Duhaime
Le chef caquiste en a tout de même profité pour décocher une flèche envers le chef du Parti conservateur du Québec en rappelant à quel point la majorité des Québécois ont été solidaires pendant la pandémie.
«Je pense que c’est un enjeu important de la campagne électorale. Il y a un parti, celui d’Éric Duhaime, pour ne pas le nommer, qui aimerait une société qui est plus chacun pour soi. Et je ne pense vraiment pas que c’est le genre de société qu’on veut», a déclaré M. Legault.
«Pour moi, l’entraide c’est le genre de société qu’on veut, pas une société chacun pour soi. Puis, je pense que les leaders ont une responsabilité d’encourager cette entraide, pas d’encourager le chacun pour soi», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, plus tard dans la journée, François Legault s’est également engagé à investir 65 M$ dans la production de 100 heures de contenus québécois par année, destinés aux enfants de 3 à 12 ans, qui seraient diffusés sur la plateforme numérique de Télé-Québec. Il s’agissait de son premier engagement en culture de la campagne électorale, dévoilé au terme d’une rencontre avec des élèves d’un collège privé de Châteauguay.
