René Huyghe

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René Huyghe
René Huyghe recevant le prix Érasme, en 1966.
Fonction
Fauteuil 5 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Louis Huyghe
Pseudonyme
MaiastraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Autres informations
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Membre de
Personnes liées
Paul Cailleux (d), Jean-François Lefranc (d), Armand Dorville, Germain BazinVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature de René Huyghe
Signature de René Huyghe

René Huyghe, né le à Arras et mort le à Paris 14e[1], est un conservateur de musée, historien de l'art et psychologue de l'art français.

Il est notamment conservateur du musée du Louvre, professeur au Collège de France et membre de l'Académie française.

Biographie[modifier | modifier le code]

René Huyghe suit des études classiques au lycée Montaigne à Paris et au lycée Michelet à Vanves, puis une année d’hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Il suit ensuite des cours de philosophie et d’esthétique à la Sorbonne tout en préparant l’École du Louvre, avant d'obtenir une licence ès lettres.

En 1930, il est nommé conservateur-adjoint des peintures au musée du Louvre à Paris, puis, conservateur en chef et professeur à l’École du Louvre en 1937. Il fonde et dirige les revues L’Amour de l’Art et Quadrige.

Il est un des premiers à réaliser des films sur l’art, dont un Rubens primé[Quand ?] à la Biennale de Venise et fonde la Fédération internationale du film sur l’art[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en lien avec Jacques Jaujard, il organise l’évacuation des tableaux du musée du Louvre en zone non occupée et leur protection jusqu’à la Libération[3]. Parallèlement, il fait partie de la résistance dans l’état-major des groupes Veny.

En 1950, il est élu au Collège de France et occupe la chaire de psychologie des arts plastiques.

Le , René Huyghe est élu à l'Académie française au fauteuil n°5 occupé précédemment de Robert Kemp, par 15 voix contre 10 à Paul Vialar. Il est reçu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le [4],[5].

En 1966, il reçoit le prix Érasme à La Haye. Il se définit comme psychologue et philosophe de l'art. En 1974, il est nommé directeur du musée Jacquemart-André à Paris et publie La Relève du réel. À cette époque remonte sa première rencontre avec le philosophe japonais Daisaku Ikeda.

En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés[6] (CIEL). En 1979, il participe, selon Alain de Benoist, à la rédaction sous le pseudonyme collectif de « Maiastra » de Renaissance de l'Occident ?, paru chez Plon[7]. Dans le même temps, il appartient au comité de rédaction de Nouvelle École[8].

Bien qu'il soit l'auteur de nombreuses émissions sur l'art à l'étranger, il voit ses projets presque toujours refusés par les responsables des chaînes françaises. À partir de la victoire du candidat du Parti socialiste, François Mitterrand, à l'élection présidentielle de 1981, il devient persona non grata à la télévision française[9].

Il préside la commission internationale d’experts de l’UNESCO pour la sauvegarde de Venise et le Conseil artistique des musées de France.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père de l'écrivain François-Bernard Huyghe. Son épouse, née Lydie Bouthet le , est décédée le à Paris (13è).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Histoire de l’art contemporain, Alcan, 1935.
  • Cézanne, Plon, 1936.
  • « L'univers de Watteau », in Hélène Adhémar, Watteau : sa vie, son œuvre. Catalogue des peintures et illustration, P. Tisné, 1950.
  • La Peinture d’Occident Cent chefs-d’œuvre du musée du Louvre, Nouvelles éditions françaises, 1952.
  • Dialogue avec le visible, Flammarion, 1955.
  • L’Art et l’Homme, Tome I (direction), Larousse, 1957 ; Tome II (1958 ; Tome III (1961.
  • Van Gogh, Flammarion, 1958.
  • L’Art et l’Âme, Flammarion, 1960.
  • Delacroix ou le Combat solitaire, Hachette, 1964.
  • Les Puissances de l’image, Flammarion, 1965.
  • Sens et destin de l’art, Flammarion, 1967.
  • L’Art et le Monde moderne (direction avec Jean Rudel) 2 tomes, Larousse, 1970.
  • Formes et Forces, Flammarion, 1971.
  • La Relève du Réel, la peinture française au XIXe siècle, impressionnisme, symbolisme, Flammarion, 1974.
  • Ce que je crois, Grasset, 1974.
  • La nuit appelle l'aurore, dialogue orient-occident sur la crise contemporaine (avec Daisaku Ikeda), Flammarion, 1976.
  • La Relève de l’Imaginaire, la peinture française au XIXe siècle, réalisme et romantisme, Flammarion, 1981.
  • Les Signes du temps et l’Art moderne, Flammarion, 1985.
  • Se perdre dans Venise (avec Marcel Brion), Arthaud, 1987.
  • Psychologie de l’art, résumé des cours du Collège de France, Le Rocher, 1991.
  • Une Vie pour l'art. De Léonard à Picasso, Éditions de Fallois, 1994.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Robert Fohr, « Huyghe René (1906 - 1997) » Accès limité, sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. Rose Valland, le front de l'art défense des collections françaises 1939-1945, Paris, Réunion des Mussées Nationaux, , 403 p. (ISBN 978-2711861385)
  4. « René HUYGHE » Accès libre, sur Académie française (consulté le )
  5. « M. RENÉ HUYGHE, est reçu à l'Académie française dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. « Tous au CIEL : un combat intellectuel antitotalitaire (1978-1986) présenté par Alain Laurent », sur lesbelleslettresblog.com, .
  7. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 268.
  8. « Droit de réponse de M. Alain de Benoist, concernant Nouvelle École », Courrier hebdomadaire du CRISP, vol. 9, no 715,‎ , p. 1-44 (DOI 10.3917/cris.715.0001).
  9. « La chronique de Jean-Pierre Thiollet : M. l'académicien a des ennuis », Le Quotidien de Paris, 20 mai 1983.

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