Italie : se réparer après l'enfer libyen

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Par Euronews
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Un dispositif innovant a été mis en place dans un centre hospitalier de Calabre, pour prendre en charge les violences psychiques subies par les migrants au cours de leur périple.

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Dans le désert de l'ouest de la Libye, des centaines de migrants africains ont été retenus pendant des mois dans des centres de détention, dans des conditions indicibles. Outre les actes de torture physique, ils ont également subi des sévices psychologiques.

L'un des correspondants d'Euronews a rencontré l'une de ces personnes qui a survécu à une longue période de détention en Libye, et qui est aujourd'hui pris en charge dans le cadre d'un dispositif spécifique en Italie.

Ils nous traitaient comme des bêtes.
Ibrahim
Migrant venu de Gambie

Soigner les blessures physiques, mais aussi celles, invisibles, qui laissent des traces indélébiles. En Calabre, une équipe de l'hôpital de Cosence s'est spécialisée dans les soins prodigués aux migrants qui ont enduré l'enfer des camps libyens. Une étape synonyme de torture et de violences psychologiques pour Ibrahim, 25 ans, qui a quitté la Gambie en 2013, avant d'être détenu en Libye pendant de longs mois.

"Le deuxième endroit où les Touaregs qui nous avaient enlevés détenaient des gens, c'était Talanda", relate-t-il. "C'était comme un camp militaire sous le contrôle des Touaregs , qui nous traitaient encore plus mal que les Libyens, et n'avaient aucune humanité. Ils nous traitaient comme des bêtes".

Les mauvais traitements décrits au cours des entretiens par les patients ont meurtri leurs corps, et laissé des marques.

Malgré les sévices subis par les migrants, les autorités italiennes compétentes en matière de droit d'asile refusent le plus souvent d'accorder une protection internationale aux migrants. La commission calabraise n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

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